mardi 28 décembre 2021

petit article de David Servan-Shreiber

 


 

 

Le visage de Patricia s’éclaire d’un grand sourire : elle vient de sentir une résistance – comme des aimants qui se repoussent – entre ses mains distantes d’une dizaine de centimètres. « C’est le chi. Une fois que vous le sentez, c’est tout à fait évident ! » lance notre instructeur de tai-chi. Je les regarde, à la fois fasciné et un peu déçu de ne rien sentir, moi, comme si j’étais exclu de leur jeu. Andrée aussi est une adepte du tai-chi, depuis vingt-cinq ans. « J’ai débuté très tard, à 50 ans. J’étais chimiste, et tout ça me paraissait un peu trop irrationnel », explique-t-elle comme pour s’excuser.
J’observe avec admiration sa démarche légère, sa force posée et la souplesse de ses mouvements. Quelque chose de simple et de rayonnant émane d’elle, une beauté qui a traversé ses 75 années. Elle tourne le haut de son corps de droite à gauche, ses mains placées à l’horizontale se déplacent lentement devant elle à la hauteur des hanches, comme si elles flottaient à la surface de l’eau. « Laissez-les glisser sur la ceinture de chi qui vous entoure. Ne faites aucun effort », encourage le maître. Je l’imite comme je peux : mes gestes sont hésitants et gauches. Peut-être simplement parce que je ne la sens pas, moi, cette ceinture de chi ?

Sylvain, 45 ans, dirige une société de communication. Il pratique le tai-chi depuis plusieurs années. « J’en tire une paix incroyable, me dit-il. Lorsque je prends conscience de cette énergie en moi, tangible, présente – énergie que chacun possède en lui –, je me sens littéralement connecté avec le reste du monde. » En observant Patricia, Andrée, Sylvain, je m’interroge sur le sens à donner à ces expériences étrangères à notre mode de pensée… Si cette extraordinaire énergie existe, pourquoi tant d’individus passent-ils à côté sans jamais l’avoir même expérimentée ? En Asie, l’idée de chi fait partie de la vie quotidienne. Au Japon, on ne dit pas : « Faites attention », mais : « Dirigez votre chi vers l’extérieur ». En Chine, à Taïwan, à Hongkong, chaque matin, les parcs publics s’animent de ces mouvements lents et majestueux, effectués par quelques millions d’êtres humains connectés à leur chi. Illusion de masse ? Hystérie collective (et millénaire) qui toucherait maintenant certains esprits occidentaux ?

La force de l’esprit

Aux Etats-Unis et en Australie, des études ont confirmé les bienfaits du tai-chi sur la santé. Une heure de pratique aurait un effet comparable à une heure de marche soutenue dans la campagne. Deux séances par semaine pendant plusieurs mois contribueraient à faire durer cet effet entre les séances. Les participants aux programmes – pour beaucoup sédentaires et en manque d’exercice – ont noté une amélioration de très nette de leur bien-être physique. Et moins ils faisaient d’exercice avant de commencer, plus les effets du programme ont été importants ! (1)
Pratiqué au ralenti et en extérieur, un art martial peut mettre en forme, certes ; rendre de bonne humeur, pourquoi pas. Mais que penser de ce chi, de cette « force » évoquant La Guerre des étoiles ? De cette énergie scientifiquement indétectable, que notre cerveau et nos mains peuvent pourtant apprendre à ressentir ? Une expérience étonnante a été réalisée aux Etats-Unis dans le laboratoire du docteur Yue, à la Cleveland Clinic : trois mois durant, les participants ont été entraînés à développer dans leur imagination, quinze minutes par jour, la force de l’un de leurs petits doigts, sans aucune contraction musculaire, juste avec la force de la pensée : ils imaginaient que leur auriculaire poussait latéralement un objet lourd. A la fin de l’expérience, la force objective de leur doigt avait augmenté de 35 % ! Un effet tout à fait physique… obtenu par pure concentration mentale (2).

Cet exercice ressemble exactement aux instructions que recevaient Patricia de son maître de tai-chi pour apprendre à canaliser son énergie. Les Japonais n’entendent pas la différence entre un "l" et un "r" prononcés dans une langue occidentale. Pourtant, s’ils exercent leur écoute à partir de mots répétés un certain nombre de fois avec une articulation très claire, ils peuvent apprendre en quelques semaines à distinguer ces deux lettres aussi facilement que nous (3) Lorsque l’on sait cela, pourquoi ne pourrions-nous pas, nous, apprendre à saisir le chi ?…
1- F. Li et al., “Tai Chi as a means to enhance self-esteem: A randomized controlled trial”, in Journal of Applied Gerontology, 2002, vol. 21 (1), p. 70-89. P. Jin, “Efficacy of Tai Chi, brisk walking, meditation, and reading in reducing mental and emotional stress”, in Journal of Psychosomatic Research, 1992, vol. 36 (4), p. 361-370.
2- V.K. Ranganathan et al., “From mental power to muscle power-gaining strength by using the mind”, in Neuropsychologia, 2004, vol. 944, p. 944-956.
3- J.L. McClelland, J.A. Fiez et B.D. McCandliss, “Teaching the /r/-/l/ discrimination to Japanese adults: Behavioral and neural aspects”, in Physiology & Behavior, 2002, vol. 77 (4-5), p. 657-662.

David Servan-Schreiber
Professeur de psychiatrie clinique, David Servan-Schreiber a fondé et dirigé un centre de médecine complémentaire à l’université de Pittsburgh, aux Etats-Unis. Il est l’auteur de Guérir (Pocket 2005) et Anticancer (Robert Laffont (2007)

 

mardi 7 décembre 2021

Le Kagami-Biraki des clubs de Mas Grenier et d'Aucamville aura lieu le 14 Décembre 2021.

Attention : En raison des contraintes sanitaires, cette cérémonie se déroulera en présence uniquement des pratiquants et de leurs famille proche. Les règles sanitaires ont été diffusées aux adhérents.

Le passe sanitaire sera demandé ! 

 

"Kagami-Biraki" : littéralement, briser le miroir. Il s'agit de la fête annuelle du Dojo, généralement avec l'arrivée de la nouvelle année. C'est en quelque sorte "faire le point" sur l'année écoulée et inaugurer celle qui vient. Historiquement, c'est à partir du 13 décembre qu'on se prépare pour le nouvel an. Cela consiste à nettoyer le Dojo, à effectuer quelques réparations, à ouvrir les fenêtres pour aérer le lieu.
Le "Kagami-Biraki" ou "Kagami-Biraki-Shiki" était l'une des principales cérémonies durant les fêtes du nouvel an du Japon ancien. Dans les temps féodaux, chaque famille de samouraï offrait le "Kagami-Mochi" (gâteau de riz en forme de miroir rond) à chaque armure appartenant au chef de famille ou à ses fils, et priait pour leur succès dans les combats. Quelques jours après, ils coupaient ces gâteaux en morceaux et les préparaient pour le "Shiruko" (soupe de haricots rouges), le "Zôni" (soupe bouillie avec des légumes)... puis la famille et les invités les mangeaient ensemble.
Après le déclin de la classe militaire, cette coutume est tombée en désuétute, mais dans quelques "ryu" (écoles), elle est encore pratiquée. Certaines modifications ont été apportées pour s'adapter aux temps présents. Jigoro Kano, fondateur du Judo, avait repris cette tradition dès 1884 dans son Kodokan ("Etude pour l'étude de la voie" ou "Institut du grand principe"), première école de Judo créée en 1882.
En JuJitsu Traditionnel, on peut inviter amis, familles, ou pratiquants d'autres Dojo. Traditionnellement, la cérémonie des voeux commence par le discours d'ouverture du président de cérémonie. Puis vient la démonstration du 1er Kata. Le "Kagami-Biraki" se poursuit ensuite par le dernier mode d'entraînement de l'année. Il marque la fin de l'année écoulée où chacun a tiré profit du travail effectué, et assure ainsi sur des bases solides, la liaison avec la nouvelle année. Le "Kagami-Biraki" s'accompagne également très souvent d'une cérémonie de promotion pour les enfants et les adultes. Les échanges de voeux entre les membres représentatifs, les familles des pratiquants et les pratiquants eux mêmes sont généralement suivis d'une remise de présents des élèves à leurs professeurs.
Après le discours de clôture, toutes les personnes présentes se retrouvent pour partager le verre de l'amitié.


vendredi 12 novembre 2021

Des multiples raisons de venir pratiquer WAJUTSU !

 


Le club  de WAJUTSU d'AUCAMVILLE 82, accueille les pratiquants deux fois par semaine.

Revenons sur ce que propose ce club présent dans le village depuis bientôt 20 ans offre.

Des TARIFS AVANTAGEUX : Nos tarifs d'inscription et de cotisation annuelle sont incomparables.

Possibilité d'effectuer COURS D'ESSAIS : Ce qui permet de voir si la discipline convient et pour l'encadrant de prendre contact.

Pas de COMPÉTITIONS : WAJUTSU est un ART MARTIAL et non un SPORT DE COMBAT. Aussi, toute compétition est bannie. nous priorisons  une conception éducative basée sur la non-violence, la coopération. 

    Ici : « un seul adversaire à vaincre est soi même » selon la philosophie des grands fondateurs comme JIGORO KANO, UESHIBA, FUNAKOSHI  ou OKUYAMA, respectivement initiateurs du JUDO, de l'AÏKIDO, du KARATE ou de l'HAKKO RYU JUJUTSU.

Aucune obligation non plus pour les familles de se mobiliser, ou de bloquer un week end pour la compétition.

Et bien entendu, moins de risques de blessures !

DES ENCADRANTS FORMES ET COMPÉTENTS :

Les encadrants sont bénévoles. Ceci signifie qu’ils n’en obtiennent aucune rémunération.

Mais le principal c’est qu’ils interviennent pour communiquer aux autres une passion qui les anime depuis plusieurs années.

En effet, les entraînements sont assurés par des hauts gradés de l’Académie Européenne de Ju-Jutsu Traditionnel dont le Soké (Maître fondateur) est Maître Jacques Jean Quero.

Ainsi, Maître Louis Pascual (Okuden-Shian) est assisté de Madame Bousquet Joselyne (Renshi certifiée) et de Monsieur Gayraud Grégory (Renshi sélectionné), tous deux ceintures violettes de l’AEJT.

Tout le monde peut pratiquer ! : L'ambition est de permettre une pratique tout au long de la vie. En effet, de la petite enfance, à l’âge adulte, pour les deux sexes et jusqu'à un age avancé, le programme est assez complet et varié !

Du débutant aux différents titres de ceintures supérieures, un pratiquant trouvera le programme qui lui convient.

Le programme comprend : une acquisition des principes de l’art martial (Bushido principe de vie..), de la self-défense, du combat au sol, des katas et des modes d’entraînement.

Tout cela est adapté pour les Femmes et Hommes de différents âges, de la petite enfance jusqu’au seniors.

L’aspect traditionnel passe par : la prise de conscience du Ki, qui est l’énergie interne de l’individu. Pour cela des exercices de relaxations, de respirations, de prise de conscience du mouvement sont nécessaires et intégrées à la méthode.

vendredi 29 octobre 2021

Remise du brevet d'okuden Shian par Mâitre Jacques Jean Quero


 Les cours supérieurs qui s'adressent aux Shians admis à y participer, ont lieu dans le dojo du Soké Fondateur de la méthode Wa jutsu Maître Jacques Jean Quero.

Ces cours suspendus depuis plus d'un an à cause de la pandémie, ont pu reprendre ce mois d'octobre 2021.

Toutes les mesures sanitaires ayant été respectées, le Soké a exprimé sa joie de pouvoir de nouveau revoir les Shians.

A cette occasion, il a pu enfin remettre à Louis Pascual le diplôme de Maître (Okuden Shian).

En effet, même si Louis Pascual avait été nommé en pleine période de confinement, la cérémonie officielle n'avait pu avoir lieu.

Il faut savoir, que Maitre Jacques Jean Quero souhaite remettre en main propre les brevets aux Shians, préférant maintenir l'aspect traditionnel, à une expédition par voie postale.

Ce jours là donc, 6 nouveaux Shians furent nommés.


jeudi 2 septembre 2021

Boules dites : de santé Qi Gong !

 

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 Les boules chinoises thérapeutiques, appelées aussi balles d'harmonie, boules de santé (Bao-Ding), ou boules Qi-gong, sont apparues en Chine sous la dynastie des Song du Nord (960-1127). Les boules de santé Baoding étaient alors pleines et utilisées dans les arts martiaux. Pendant la Dynastie Ming (1368-1644), les boules thérapeutiques Qi Gong devinrent musicales, c'est à dire creuses, avec en leur centre un élément en fer, et sonnant de manière grave pour l'une et aiguë pour l'autre, suivant ainsi les principes du Yin et du Yang et devant symboliser le rugissement du dragon et le chant du phénix. Les boules Qi Gong furent dès ce moment utilisées pour préserver la santé, selon la théorie de la médecine traditionnelle chinoise des jingluo. Tout comme l'acupuncture, l'acupression est basé sur la théorie des méridiens, jingluo en chinois, et de manière générale les jingluos sont les lignes de communication à travers lesquelles circule l'énergie vitale ( le Qi ), il y a en fait les méridiens les jing, qui sont les lignes principales, et les ramifications, les luo. Ainsi en prenant les deux boules de santé QiGong, dans un seule main, et en les faisant tourner l'une autour de l'autre (si possible dans les deux sens) dans chaque main et ce avec le moins de bruit possible, vous stimulerez les différents points d'acupuncture présent dans la main. Si les boules de santé Qi Gong sont utilisées régulièrement (5 à 10 minutes par jour), elles activent la circulation de l'énergie vitale (Qi) et du sang. Au fil du temps vous pourrez même tenter de faire tourner trois ou quatre boules de santé (Qi Gong) comme cela se pratique en Chine. Vous pouvez aussi utiliser les boules Qi Gong, dans le cadre de la réflexothérapie plantaire, en les faisant simplement rouler sous les pieds pour en masser les points d'acupuncture. Pour entretenir vos boules en métal Qi-Gong, il est conseillé de les conserver dans un endroit propre et à l'abri de l'humidité, en les remettant dans leur coffret par exemple, ainsi que de les essuyer avec un chiffon doux après usage.

samedi 5 juin 2021

Reprise progressive des cours.

 

 

 

 Depuis le 9 Juin 2021 les cours enfants ont enfin repris en salle. C'est un grand soulagement pour les enfants et un bonheur pour les encadrants.

Bien sur un protocole Covid reste appliqué.

Les adultes quant à eux, ont reprennent en plein air. 

Cette pandémie, signant une crise sociale et humaine profonde, nous aura appris une chose :

Rien ne remplacera les contacts humains, les pratiques vécues et "senties". Et surtout pas internet et les réseaux sociaux.

Un point très positif, c'est le fait que notre club n'a pas perdu d'adhérents.

Nous pouvons donc commencer l'année sportive 2021-2022 avec une base solide.