BU : combat, arts martiaux SHI : le guerrier DO : la Voie
Le Code d'Honneur et de Morale traditionnelle des Arts Martiaux au Japon est le BUSHIDO (voie du Samouraï ou Chevalier).
L'influence en est si forte qu'elle s'est imprégnée au peuple entier. Comme tous les Arts Martiaux d'origine japonaise, la Méthode Wa-Jutsu est donc imprégnée de BUSHIDO et inconcevable sans lui.
C'est pourquoi chaque pratiquant engagé dans notre "Voie" l'est aussi dans celle du BUSHIDO. Il doit donc étudier, pratiquer et vivre le BUSHIDO en même temps que notre Méthode car ils sont inséparables.
En Europe, les Chevaliers du Moyen Age, dans l'Inde, les Kshattryas, avaient les mêmes codes d'honneur que les Samouraïs japonais. Ce qu'il y a de plus humain dans nos civilisations mécanistes est une survivance des principes chevaleresques. Les titres de "gentleman" ou de "gentilhomme" sont encore, de nos jours, donnés à ceux qui vivent selon les règles non écrites de l'antique chevalerie.
Le BUSHIDO des Samouraïs est toujours vivant et actuel au Japon. Sa vitalité éveille en nous l'écho profond de notre ancienne culture chevaleresque. La pratique du BUSHIDO ne nous est donc pas étrangère. Jointe à celle des Arts Martiaux, elle reprend seulement une actualité civilisatrice.
Résumé et traduit en deux mots, le BUSHIDO est la "noblesse d'âme" mais "noblesse oblige" – vieille maxime française – signifie que chaque pratiquant doit se discipliner, pour qu'en dépit des impulsions et passions, cette noblesse d'âme guide son comportement dans le dojo et dans la vie.
Les principes essentiels sont :
Rectitude, courage, bonté, politesse, véracité, loyauté, désintéressement, détachement, honneur, fidélité, modestie, respect, contrôle de soi, amitié, bienveillance et cette énumération est progressive, solidaire, indivisible.
« Le Bushido en tant que code indépendant de morale peut disparaître, mais son pouvoir ne périra pas sur la terre ; ses écoles de prouesse martiale ou d'honneur civique peuvent être démolies, mais sa lumière et sa gloire survivront longtemps à leurs ruines. Comme sa fleur symbolique, après sa dispersion aux quatre vents, il enchantera encore les humains avec les parfums dont il saura enrichir la vie. Dans bien des siècles, alors que ses coutumes auront à jamais péri et que son nom même sera oublié, ses senteurs viendront flotter dans l'air comme venues d'une lointaine, d'une invisible colline. Alors comme dans les beaux vers du poète quaker :
Le voyageur perçoit la délicieuse sensation
D'une douceur toute proche, il ne sait pas d'où elle vient
Et, s'arrêtant le front nu
Il reçoit la bénédiction de la brise. »
BUSHIDO, l'âme du Japon – Inazo Nitobe
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